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LA PÉTANQUE
Pétanque ! Exposition inédite au Musée d’Histoire de Marseille.
Entre culture locale, histoire sociale et mémoire collective, l’exposition explore les racines et les pratiques de ce sport à travers des photographies de Hans Silvester, des objets patrimoniaux et un parcours scénographié en cinq temps. Un hommage vivant et sensible à un art de vivre bien marseillais, aujourd’hui universel.
La pétanque, loisir sportif populaire, est revendiquée par les Marseillaises et les Marseillais comme un élément fort de leur identité.
Marseille en serait la capitale, avec la présence de la Fédération nationale de boules et de pétanque, de l’entreprise phocéenne La Boule Bleue et d’une compétition internationale : le Mondial La Marseillaise à pétanque. Symbole d’un paradis de convivialité de quartier, la pétanque est un véritable vecteur de sociabilité urbaine qui infuse la ville. Après un repas en famille, lors d’un apéritif entre amis sur la plage, entre collègues après le travail ou pendant les concours organisés aux beaux jours par les bars de quartier, elle est partout.
Après avoir distrait les marins en escale, la pétanque s’exporte désormais à travers le monde. L’organisation d’une exposition consacrée à ce jeu "à pieds tanqués", véritable sujet historique et sociologique, s’imposait donc au Musée d’Histoire de Marseille.
L’exposition s’articule notamment autour d’oeuvres marseillaises du photographe Hans Silvester (né en 1938 à Lörrach, en Allemagne du Sud), photojournaliste membre de l’agence Rapho, connue pour sa ligne éditoriale humaniste. Entre 1960 et 1970, il a constitué un corpus remarquable de photographies consacrées au jeu provençal et à la pétanque.
Conçue en cinq espaces, l’exposition présente des photographies, affiches, dessins, ainsi qu’une sélection d’objets : boules de mail et de pétanque, santons, souvenirs liés au Mondial La Marseillaise. Fondée sur de solides recherches universitaires et ethnologiques, l’exposition est à l’image de la pétanque, à la fois ludique et populaire.
TZIGANES ET GITANS
Disponible en ligne sur le SAAL Photo Portal, ce livre retrace le périple d’Hans Silvester chez les Tziganes et Gitans qu’il a accompagnés dans leur quotidien.
La première fois que je les ai côtoyés, c’était en Camargue, aux Saintes Maries de la Mer, où ils venaient rendre hommage à Sara la Noire, leur sainte patronne. Ils m’ont tout de suite fasciné. A la fin des années cinquante, dans mon pays que je fuyais pour découvrir le monde, on ne connaissait plus les Gitans, eux qui, pendant la guerre, avaient fait partie des victimes des camps de concentration. Ceux que j’ai rencontrés d’abord en France puis, surtout, en Espagne m’ont fait découvrir le mode de vie dont je rêvais. Ils bougeaient, voyageaient, changeaient de décor au fil des saisons et des rencontres, s’aventuraient à tester la fraternité dans la diversité des contacts.
Il leur était naturel de ne pas s’enraciner. Casaniers, ils ne pouvaient l’être, ils auraient étouffé. Bien sûr, l’herbe n’était pas toujours verte, l’air toujours doux, ni les arbres garnis de fruits mûrs. Mais les boumians, comme on les appelait souvent alors, avaient leur place dans les villages. On les connaissait, on les attendait, ils venaient participer aux travaux des champs, ils arrivaient comme sur rendez-vous au moment de cueillir les cerises, les prunes ou les pommes. Un espace était prévu pour qu’ils y cantonnent leurs roulottes ou, plus tard, leurs voitures. Les hommes savaient ferrer les chevaux, les femmes vendaient la dentelle qu’elles fabriquaient et disaient la bonne aventure.
Les uns et les autres étaient des figures familières des campagnes où l’on ne les soupçonnait pas toujours de voler le linge mis à sécher ni les œufs des poules. Ils étaient plus souvent accueillis comme de vieilles connaissances mais devaient parfois quand même se soumettre à une épreuve incontournable : l’examen par les gendarmes. Et là, rares étaient les « sans faute ». Il manquait toujours un papier, certificat ou assurance, qu’il allait falloir produire sans délai sous peine d’amende. Le « statut » de Rom, celui de Gitan, de Tzigane, n’ont jamais été de tout repos. Ils menaient une vie bien difficile et, par ricochet, il n’était pas facile de les approcher. Les gendarmes veillaient. Leur surveillance sourcilleuse imposait un bon niveau de débrouillardise. Une qualité qui n’a jamais fait défaut aux gens du voyage et que j’ai eu l’occasion de développer à leur contact.
Grâce leur en soit rendue.
LIVRE JAPON
L’édition originale du livre-tableau : « Japon1968 » (année 43 de Shōwa, ère de paix éclairée) est composée de 15 Haïkus de Kobayashi Issa, Taneda Santōka, Katō Gyōdai, Masaoka Shiki, Kyōshi Takahama, Chiyo-Ni, Yamagushi Sōdō, KubotaKuhonta, accompagnés de 29 photographies d’Hans Silvester prises au Japon en 1968, reproduites en couleurs sur papier Munken Lynx par Antoine Fourmanoy chez Quadrifolio au Thor.
Le tout est orné de 15 idéogrammes par le Maître calligraphe Chen Yongwu grâce à l’aimable collaboration deLala Zhang.
Cet ouvrage est inséré dans un châssis magnétique qui présente en façade une photographie en couleurs tirée par le photographe dans son atelier sur papier Ilford et signée au dos du tableau. Une calligraphie reproduite sur papier Lokta est contrecollée à l’intérieur du châssis. Les sceaux d’Hans Silvester et du Renard Pâle ont été gravés par Maître Guan Qiwei.
Cette œuvre-livre conçue et mise en œuvre par Patricia Dupuy et Bernard Soria est limitée à 34 exemplaires numérotés et signés pour le Renard Pâle éditions à Saumane, Avrilly et Lioux, à la fin de l’été en 2025.
Partenariat SAAL Digital
Rencontre au sommet à Nuremberg avec Reinhard SAAL, le fondateur de SAAL Digital. Nos échanges avec tous les membres de l’équipe dirigeante, Robin SAAL, Uwe Glander ainsi que José Millon et Tarek el Koussa ont abouti à un partenariat de production pour réaliser nos livres grands formats, tirages d’exposition et autres supports. Le Saal Photo Portal nous permet ainsi de diffuser nos créations en ligne et de toucher un plus large public.
Le début d’une grande aventure!
Montier Festival Photo
En Amazonie, où j’ai constaté l’état des lieux des forêts, j’ai vu l’enfer devant moi avec ses troncs torturés, ses brandons, sa lumière sulfureuse.
On courait des risques en s’approchant : et si le feu repartait ?… Pourtant, dans cette colossale réserve de biodiversité, poumon vert de la planète, elle résiste, la forêt, face aux nervis des multinationales agroalimentaires qui veulent n’en laisser aucune trace, afin de pouvoir pratiquer l’élevage à grande échelle ou la culture intensive.
D’abord, elle est humide. Il faut donc abattre des arbres, laisser les feuilles sécher, puis mettre le feu. Mais les flammes ne viennent pas à bout des troncs. Une herbe d’origine australienne est alors semée. Elle pousse rapidement, jusqu’à deux mètres de haut. Et brule très bien une fois séchée.
Cette fois , c’est l’enfer qui détruit tout : la végétation, les insectes, les oiseaux, tous les animaux pris dans l’incendie… Très vite, une route d’exploitation va traverser le champ de cendres. Rouge comme une blessure. L’incendie, ses lourds tourbillons de fumée et ses lueurs n’affectent guère les bovins d’élevage, plus intrigués par le photographe que par les flammes lointaines. Comme s’ils avaient l’habitude des braisiers qui libèrent pour eux de vastes espaces.
Hans SILVESTER
https://www.photo-montier.org/
PERTUIS
En Amazonie, où j’ai constaté l’état des lieux des forêts, j’ai vu l’enfer devant moi avec ses troncs torturés, ses brandons, sa lumière sulfureuse.
On courait des risques en s’approchant : et si le feu repartait ?… Pourtant, dans cette colossale réserve de biodiversité, poumon vert de la planète, elle résiste, la forêt, face aux nervis des multinationales agroalimentaires qui veulent n’en laisser aucune trace, afin de pouvoir pratiquer l’élevage à grande échelle ou la culture intensive.
D’abord, elle est humide. Il faut donc abattre des arbres, laisser les feuilles sécher, puis mettre le feu. Mais les flammes ne viennent pas à bout des troncs. Une herbe d’origine australienne est alors semée. Elle pousse rapidement, jusqu’à deux mètres de haut. Et brule très bien une fois séchée.
Cette fois , c’est l’enfer qui détruit tout : la végétation, les insectes, les oiseaux, tous les animaux pris dans l’incendie… Très vite, une route d’exploitation va traverser le champ de cendres. Rouge comme une blessure. L’incendie, ses lourds tourbillons de fumée et ses lueurs n’affectent guère les bovins d’élevage, plus intrigués par le photographe que par les flammes lointaines. Comme s’ils avaient l’habitude des braisiers qui libèrent pour eux de vastes espaces.
Hans SILVESTER